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ava, manderly

~She was everywhere, like weather, passing through the chaos as a goddess, untouched.~
{© tumblr ♢ Caroline B. Cooney, Goddess of Yesterday}

Spoiler:

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~ Don’t ever put your happiness in someone else’s hands.
They’ll drop it. They’ll drop it every time. ~
{/tumblr ~Christopher Barzak}

- Je vous retrouve demain, dès 17h30 les amis. Tout de suite, le dernier titre de Lorde et je vous laisse entre les mains de Jimmy Steeb pour les programmes de la nuit. Il est vingt-deux heures passé. Je sens mes jambes s’alourdirent tandis que je quitte mon siège après avoir reposé le casque qui était sur mes oreilles sur la table devant moi. Le bruit significatif d’un nouveau message sur mon téléphone me sort de mes pensées, une de mes amies m’invite à boire un coup. Je me tâte, je ne rêve que de mon lit et mon ventre crie famine. De plus, ma section pour demain n’est pas clairement définie, il va encore falloir que j’y jette un œil avant de m’endormir en rentrant. Un petit sourire sur mes lèvres, je fais un signe discret de la main à Jimmy et au reste de l’équipe de nuit. Je quitte les bureaux du direct et m’aventure dans le couloir menant au bureau administratif. Je suis obligée de passer par ici pour rejoindre l’ascenseur. J’attrape ma veste dans un coin du bureau et continue mon chemin habituel. Tout ceci est devenu très mécanique, je suis comme en mode automatique. – Ava, viens voir une seconde. Je redresse la tête rapidement, surprise. Je reconnais la voix de mon boss, et j’aperçois vaguement son visage disparaitre dans son bureau. Je soupire bruyamment avant de lui suivre.

(...) – Hé ! Mais ça va pas ! Je retire sa main sans aucune douceur de ma cuisse, avant de me lever d’un bond.  Ce n’est pas la première fois qu’il me fait du rentre dedans, mais c’est bien l’unique fois ou il ose me toucher. Mon cœur se jette contre ma poitrine tandis qu’il se rapproche de moi. Instinctivement, je recule, ne pensant même pas à sortir du bureau sans attendre. – Te fais pas courtiser Ava, tu crois que je ne te vois pas jouer la sainte nitouche ? Je suis sans voix, je réfléchie même quelques instants, comme si une once de vérité sortait de la bouche de ce connard. – Non ! La baffe est partie toute seule. L’adrénaline, surement. – Salope ! L’insulte me glisse dessus. Je suis plus rassurée de le voir reprendre une distance normale entre lui et moi. Sans un mot, je me dirige vers la porte, pressée de m’en aller. Sa voix me stoppe, la main sur la poignée. – Si tu sors d’ici maintenant, ce n’est pas la peine de revenir demain. Et crois moi, aucune radio ne te prendra après mon appel. L’angoisse rend mes mains moites, mais je suis incapable de rester dans un tel environnement. Retrouvant un brin de courage, je me lance à sortir, ne trouvant aucune phrase à rétorquer.

(…) Je débarque, un sac au bout de chaque bras. Hawkshead n’a pas bougé d’un poil. C’est comme si j’étais partie hier. Ces petites rues étroites, ces boutiques aux devantures identiques, et ce temps pourris. J’aurais du appeler pour le prévenir, mais ces derniers jours étaient tellement catastrophique que j’ai oublié. Tout ce que je voulais c’était sauter dans un train et revoir ces paysages que je souhaitais tant quitter lorsque j’avais dix huit ans. Me perdre dans la campagne est la meilleure des choses à faire immédiatement. Enfin en tout cas, je le crois. – Suprise, c’est moi. Sourire éclatant, yeux qui pétillent, je me lance dans ses bras. Mon frère, mon sauveur. Bien sur qu’il allait m’héberger chez lui, ce n’est pas la place qui manque. J’aurais très bien pu me prendre une chambre d’hôtel ou retourner chez nos parents, mais c’est d’un support moral dont j’ai besoin, et surtout de gros bras pour me rassurer. Quel comble pour une fille indépendante comme moi.

Eddie Blythes a écrit:

Gemma.    
Je l'aime tellement cette femme    
Bienvenue