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 Nothing has changed and yet everything is different. (r)

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MessageSujet: Nothing has changed and yet everything is different. (r)   Nothing has changed and yet everything is different. (r) Icon_minitimeMar 22 Avr - 22:43


♢♢♢ ♢♢♢
Nothing has changed and yet everything is different.
~ Guess I should have seen it coming,
Caught me by surprise...
I wasn't looking where I was going,
I fell into your eyes.
~

{© tumblr ♢ avicii}


Fleuriste mais, quelle idée. Que lui était-il passé par la tête pour accepter de travailler en tant que fleuriste. Voilà à quoi elle en était réduite ; des sourires hypocrites, de la fausse conviction et un manque total d'intérêt pour des clients dont la langue était bien trop pendue. Ah ces anglais, pensa-t-elle. En Amérique, les gens sont pressés, ils n'ont pas le temps de raconter leurs problèmes en achetant un satané bouquet. Riley était décidément de mauvaise humeur, usée par un job qui n'avait aucun sens à ses yeux. Sa vie entière n'était qu'un malheureux bordel masqué sous un peu de mascara, de rouge-à-lèvres et de grands airs supérieurs. Finalement, elle ne valait pas mieux que tous les habitants d'Hawkshead mais, elle était décidée à faire payer le prix de sa déchéance à quiconque amocherait un peu plus son humeur massacrante. Elle se haïssait d'avoir été aussi faible, d'avoir laissé son esprit vrillé en toute liberté. Elle n'était plus qu'un bateau perdu en mer, voguant au gré du vent en quête d'un but à atteindre mais plus les jours passaient, plus elle perdait l'espoir d'accoster. Ne plus avoir le contrôle lui était insupportable et la jeune californienne se sentait comme prise au piège dans une vie qui ne lui convenait plus. « Mademoiselle, vous allez bien ? » Riley posa son regard sur la vieille femme aux chrysanthèmes colorées qui semblait réellement s'inquiéter pour elle. Etrange. Pourquoi une inconnue lui porterait-elle autant d'attention quand même ses parents ne le faisaient pas. Son cœur battait plus vite dans sa poitrine et ses joues, habituellement rosées, devinrent livides. De l'air, de l'air. Sans même prévenir ses collègues, Riley quitta la boutique. Elle n'en pouvait plus de faire semblant et elle avait besoin d'air au risque d'étouffer. Ironiquement, elle ouvrit son sac à main pour y prendre son paquet de cigarettes. Une illusion de plaisir qui se consumerait au bout de ses doigts. Cette définition s'appliquait pour un tas de choses, au final. C'est avec horreur qu'elle découvrit qu'elle n'avait plus aucun de ces bâtons de cancer tant convoités. La poisse. Comme si le monde c'était ligué contre elle avec pour intention de la rendre cinglée. Journée de merde, pensa-t-elle alors qu'elle entreprit de maudire silencieusement tous les habitants de cette ville qui ne lui avaient rien fait. La colère menait à la mauvaise foi mais rendait également son envie de fumer beaucoup plus forte. Riley eut la bonne idée de se rendre à l'épicerie et tant pis pour son boulot. En règle générale, elle ne fuyait absolument pas ses responsabilités et c'est bien pour cette raison qu'elle se le permit ce coup-ci. Une fois devant le minuscule présentoir de paquets de cigarettes, la jeune femme crût reconnaître une voix familière et plutôt agaçante. Merde. Bien entendu, il avait choisi ce moment précis pour venir faire ses achats. Le destin aimait jouer de sales tours à la pauvre petite américaine dont la vie n'était pas déjà assez compliquée comme cela pour y rajouter un homme qu'elle méprisait mais, avec qui elle avait couché lors d'un moment de faiblesse. Enfin, c'est comme cela qu'elle se le justifiait. La mauvaise foi avait une fâcheuse tendance à lui coller à la peau. Quoi qu'il en soit, Riley se dirigea dans le fond de l'épicerie, priant qui voudrait bien l'entendre de lui éviter une rencontre gênante. Pitié, faites qu'il s'en aille..., pensa-t-elle si fortement que l'on aurait pu l'entendre de l'autre bout du magasin. Ryan était bel et bien la dernière personne qu'elle aurait souhaité voir. Cet homme arrivait à l'énerver sans avoir à faire quoi que ce soit. Sa simple présence suffisait à réveiller en elle un sentiment fort et désagréable qu'elle n'arrivait pas à nommer. Elle le haïssait et davantage encore depuis la nuit qu'ils avaient passé tous les deux car, même si elle se l'avouait avec beaucoup de mal, il avait été le meilleur amant qu'elle n'avait jamais eu. L'ivresse d'une passion dévorante.

Elle devait sortir de l'épicerie, c'était viscérale. Alors, elle prit grand soin de vérifier chaque rayon qu'elle empruntait pour éviter de le croiser et ainsi, se frayer un chemin vers la sortie et donc, la liberté. « Madame, vos cigarettes. » Lui rappela l'épicier. Et merde. Décidément, elle n'avait vraiment pas de chance. Deux pas la séparaient de cet enfer et pourtant, la gaffe fut inévitable. Elle vint auprès de la caisse et régla son paquet. Riley pouvait se vanter de pouvoir rajouter sale voleuse à sa réputation déjà bien entachée.
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MessageSujet: Re: Nothing has changed and yet everything is different. (r)   Nothing has changed and yet everything is different. (r) Icon_minitimeMer 23 Avr - 13:51

Nothing has changed and yet everything is different.
« I was so high I did not recognize, The fire burning in her eyes, The chaos that controlled my mind » © Maroon 5
Pour une fois, il ne s’était pas réveillé avec l’envie de frapper sa tête contre le mur. Hier soir, il était rentré directement chez lui, le service s’était terminé tard et quand il eut nettoyé la cuisine du White Horse, la fatigue contractait ses muscles avec férocité. Tout naturellement, il avait rejoint sa propre maison et s’était affalé de tout son long dans le canapé, roupillant déjà. Bien rares étaient les fois où il revenait chez lui ces derniers temps, ceci dit le fait d’être exténué ne semblait pas être la meilleure raison qu’il est trouvé pour prendre de bonnes initiatives. Quand, il se réveilla, ce matin-là, il loua presque le ciel de ne pas avoir la tête embuée par l’alcool. Et si le whisky n’était en aucun cas son tourment, autre chose semblait le perturber bien plus qu’il n’aurait fallu l’avouer. Eviter la maison de Leith le plus possible était devenu un courageux combat contre lequel il voulait impérativement ne pas flancher. Ses derniers trous de mémoires l’ébranlaient totalement ces quelques derniers jours. Il se releva du sofa avec une souplesse non feinte, son ventre criait famine. La perspective d’un petit déjeuner complet lui vint à l’esprit. Étrange, lui qui d’habitude se tuait à la caféine toute la matinée dans l’espoir de faire fuir l’odeur du scotch de son haleine. Il ouvrit brusquement la porte du frigo, mais son regard parut se décomposer quand il vit que celui-ci était vide. Seul un pot de ketchup entamé et trois bières semblaient se battre en duel. Dépité, il referma le réfrigérateur dans un long soupir exaspéré. Il était tellement rare qu’il traîne ici qu’il n’avait même pas deux œufs, du bacon et un jus d’orange pour emplir sa panse qui grommelait si fort. Il était temps de faire quelques courses ou bien il serait obligé de vider les provisions de son resto encore une fois.

Après avoir pris une douche et revêtit une paire de jeans et un t-shirt, il sortit de la maison pour s’engouffrer dans sa berline noire. Son petit bijou adoré, comme il aimait l’appeler. Certes, il faisait partie de ces hommes beaucoup plus occupés à bichonner leur moyen de locomotion à quatre roues plutôt qu’une femme, au moins les embêtements sur les voitures étaient plus facilement réparables. Enfin, c’est ce qu’il se tuait à penser. Un sourire mutin vint se loger sur ses lèvres à cette réflexion. Déjà il embrayait pour sortir de la petite allée, une petite dame sur le bas-côté brandissait sa canne en grondant alors qu’il dévalait déjà la rue à une vitesse déconcertante. Quand il entra dans la petite épicerie des Campbell, il salua plusieurs personnes sur son passage. Attrapant un panier vide, Ryan West s’engouffra dans les rayons du magasin à la recherche de victuailles prêtes à satisfaire sa gourmandise trop longtemps retenue. Un concentré de tomates, une boite d’œufs, du lait, du jus de fruits, des toasts. Les aliments s’amoncelaient dans son bagage quand il tomba nez à nez avec Logan, un ami d’enfance. « West ! Comment tu vas, vieux ? » salua Logan. Ils échangèrent quelques banalités, ainsi qu’une poigne de mains franches. « Tu seras là samedi ? La ville voisine veut faire un match amical. Ils croient qu’ils peuvent nous battre, tu te rends compte ? » demanda son interlocuteur, enjoué. « Samedi ? Tout dépend du nombre de réservation au White Horse. » Ryan s’attarda sur les viandes exposées, puis releva la tête, non sans rire en donnant un léger coup sur l’épaule de son acolyte : « Remarque, vous ne pourrez pas gagner sans moi ! » Alors que Logan lui répondait, soudainement Ryan n’écoutait plus, attiré par une apparition qui semblait de suite bien plus importante qu’une partie de soccer entre mecs. « Madame, vos cigarettes ! » héla le vendeur en s’adressant à cette petite silhouette connue qui comptait sûrement passer inaperçue. Malheureusement pour elle, les prunelles bleues étaient déjà un peu trop captivées par sa présence. Riley paraissait pressée et, plutôt, tourmentée en fait. Ni une, ni deux, il stoppa son ami « Tu m’excuse, Logan. On en reparlera plus tard. » et il s’éclipsa dans le rayon. Et d’un coup, il apparut, de toute sa hauteur, devant elle, lui barrant le chemin vers la sortie, la bousculant presque au passage dans sa vivacité. Ironique quand on pensait qu’il faisait tout pour l’éviter ces derniers jours. D’une main, il attrapa sa taille pour ne pas qu’elle trébuche sur les boites de conserves empilées derrière elle. Ryan la fixa un long moment, mais ne s’excusa pas pour autant ceci dit. Lui revint alors cette matinée, qui n’avait cessé de le hanter, où ils s’étaient tous deux réveillés, dénudés, dans le même lit. S’il se maudissait depuis lors de ne pas avoir de souvenirs quant à sa mémoire défaillante dû au surplus d’alcool qu’il avait ingurgité cette nuit-là, Ryan se demandait pourtant comment ils en étaient arrivé à dormir ensemble, sans vêtements aucun, sans que rien n’est pu se passer. A se l’avouer, il préférait qu’il ne se soit rien passé. Non pas qu’il ne trouvait pas Riley Emerson à son goût, bien au contraire, puisque rien que son charmant visage enragé après lui le rendait complètement défaillant. Cependant si une nuit de passion les avait réunis, West aurait voulu se souvenir de chacun des détails, de chaque parcelle de peau qu’il aurait pu lui ravir. Seulement, la réalité était toute autre, ils se disputaient à longueur de temps, oui ils se haïssaient cordialement. Et chaque fois, il préférait s’évertuer à penser qu’une femme aussi superficielle ne pouvait pas avoir d’emprise sur lui. Vigoureux menteur que voici. « C’est très mal vu dans une petite ville comme Hawkshead de ne pas dire ‘bonjour’ aux gens qu’on connait, tu sais ? » cingla-t-il, en la provocant. La sentir ainsi, collé contre lui, fit démarrer ses pulsations sanguines au quart de tour. Brusquement, Ryan se détacha de la jeune femme, comme s’il avait été brûlé au quatrième degré. « Je ne pensais pas que Barbie faisait ses courses… » Horrible, il était exécrable mais il n’attendait qu’une chose, qu’elle l’affronte comme elle le faisait si bien.

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