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livia, ellerby

~ did you ever really love her
or was it that you feared letting go ~
{© cordettes/tumblr ♢ birdy/no angel}

fille unique d'une famille aristocratique assez ancienne, elle a été élevée dans la tradition, ses parents tenaient à ce qu'elle représente leur famille avec honneur. ~ son éducation n'a jamais été négligée, elle connaît ainsi la musique, la poésie, les arts et elle parle plusieurs langues étrangères. ~ bien que ravissante et élégante, elle possède également un caractère bien trempé et des idées bien arrêtées ; elle est capable de piquer des colères si quelque chose ne va pas comme elle le souhaite. ~ c'est une grande bavarde, une fois qu'on l'a amenée sur un sujet qui lui plaît il est impossible de l'arrêter ; elle est d'ailleurs de ce genre de personnes qui parlent vite et qui font de grands gestes des mains. ~ absolument féminine, elle adore faire les boutiques et ne repart jamais sans avoir effectué quelques achats. elle possède d'ailleurs une garde de robe qui en ferait pâlir plus d'une. ~ bien que coquette, elle n'accorde pas autant d'importance que cela à son apparence physique, il peut tout à fait lui arriver de sortir non maquillée et habillée d'un vieux jogging. ~ si il y a quelque chose d'énervant avec elle, c'est qu'elle peut être élégante vêtue d'à peu près n'importe quoi. ~ Livia est quelqu'un d'agréable et de jovial, elle va facilement vers les autres et elle pourrait engager la conversation avec n'importe qui, elle a toujours le sourire aux lèvres et elle dégage une aura particulièrement positive. ~ elle part du principe que le meilleur est toujours à venir, ainsi elle n'a pas pour habitude de baisser les bras. ~ elle a tendance à ne voir que le meilleur chez les gens, elle trouve des qualités en tout et à tout le monde, elle est assez influençable et il n'est pas difficile de profiter d'elle. ~ dépensière et généreuse, elle aime faire des cadeaux aux gens, et ce même sans aucune occasion précise. ~ les mariages arrangés la dégoûte, pour elle l'amour c'est sacré et un couple ne devrait être formé que de deux personnes qui s'aiment et qui se sont choisies mutuellement. ~ elle aime sa vie et la liberté qu'elle a actuellement, elle veut des enfants mais cela peut encore attendre. ~ elle est douce comme un agneau, mais têtue comme une mule, elle déteste avoir tort et si il y a quelque chose dont elle n'a pas réussi à se débarrasser c'est sa fierté. ~ elle se sens coupable de ce qu'elle a fait subir à ses parents, elle ne leur a pas reparlé depuis qu'elle a tourné le dos à l'époux qu'ils avaient choisi pour elle et elle a l'impression d'être la pire personne au monde. la vérité c'est qu'elle a peur de les confronter et de voir leur déception en face.

Spoiler:

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~  a lion roars would you not listen?
If a child cries would you not forgive them? ~
{catesby/tumblr ~ london grammar}

Sa mère glissa la dernière épingle dans son chignon et entortilla autour de ses doigts les deux petites mèches qui tombaient sur ses oreilles. Elle se devait d'être parfaite aujourd'hui, son père y tenait absolument, ils devaient mettre toutes les chances de leur côté et ne rien laisser déraper. Ils avaient presque tout perdu en très peu de temps et ils ne pouvaient pas se permettre de perdre encore plus, c'était une question d'honneur, de fierté. Son père avait de plus en plus de mal à garder la tête haute et elle refusait de le voir sombrer davantage dans cette dépression qui lui tendait les bras. « Tu dois ressembler à une vraie duchesse aujourd'hui, c'est primordial. Ton père compte sur notre soutien à tous. » Livia pinça les lèvres et lissa les plis de sa robe. « Je sais. » C'était un jour très important, toute la famille devait rencontrer le nouvel investisseur, l'homme qui les sauverait tous et qui leur permettrait de redorer le blason familial. Son père mettait beaucoup d'espoir dans cette rencontre imminente et elle ne se serait jamais pardonné d'avoir tout fichu en l'air à cause d'une broutille. La robe que lui avait choisi sa mère était tout bonnement magnifique, d'un rose si pale qu'il en paraissait presque blanc, avec une ceinture de perles qui soulignait sa taille fine. Elle tout l'air d'une vraie duchesse dans cette tenue, on aurait presque pu penser qu'elle était heureuse et que tout se passait pour le mieux ces jours ci. Il était sans doute important que ce mystérieux investisseur pense qu'ils étaient des gens biens et de confiance. Une fois sa mère totalement satisfaite de son apparence, elles descendirent dans le petit salon et on la présenta à l'individu en question, un homme qui frôlait les soixante dix ans, il avait une allure frêle mais il dégageait une espèce de puissante dans son attitude. A peine Livia pénétra t-elle dans la pièce que ses yeux gris se posèrent sur elle et la toisèrent sans ménagement, sans se demander si elle pourrait être gênée de cette observation. Il se retourna vers son père. « C'est-elle ? » Son père hocha lentement la tête mais ne prononça aucun mot. Son visage était contrit et ses lèvres formaient une ligne mince, presque invisible. Il lui lança un regard désolé avant de se tourner vers sa femme. Livia les observa chacun leur tour sans comprendre, cependant elle sentait que quelque chose était sur le point de se passer et les battements de son coeur s’accélérèrent. L'homme se leva et se posta à quelques centimètres d'elle, plongeant ses yeux froids dans les siens. Paralysée par un drôle de sentiment, elle se tourna vers son père. « Je suis désolé. » Sa femme vint le rejoindre et posa une main sur son épaule. Livia fronça les sourcils sans comprendre. Leur invité arqua un sourcil et se tourna vers eux. « Désolé pour quoi ? John est un très bon parti. » Son estomac se tordit en des crampes douloureuses, elle avait peur de comprendre ce que ces mots valaient vraiment dire, elle avait peur de savoir ce qui l'attendait réellement. Il se retourna vers elle et lui lança un regard qui se voulait apaisant, mais qui ne la fit que frissonner davantage. « Cet arrangement te semblera injuste au début, mais tu verras, ce n'est pas si terrible. Et qui sait, tu finiras peut-être par l'aimer. » Ses prunelles s'arrondirent sous l'horreur lorsqu'elle compris de quoi il était vraiment question. Il leva la main vers elle et effleura sa joue, son geste était tellement léger qu'elle n'eu pas l'impression qu'il l'avait seulement touchée. Elle chercha du soutien auprès de ses parents mais ils restaient tous les deux muets, laissant un parfait étranger mettre au clair un arrangement dont elle ignorait encore tout quelques minutes plus tôt. « Je vous laisse en famille. » Il les salua brièvement, elle et sa mère, avant de se tourner vers le duc. « Nous discuterons du reste plus tard. » C'était sans doute préférable car elle ne voulait pas en entendre plus, elle en était incapable. « Mes hommages, j'ai été charmé. » Lança t-il dans sa direction avant de remettre son chapeau et de disparaître par la porte. Abasourdie, elle se laissa tomber sur la chaise la plus proche. Elle avait envie de pleurer, de colère, de frustration mais ses yeux demeuraient résolument secs. Sa mère se précipita vers elle. « Livia -- » Elle secoua la tête. « Je ne veux pas épouser ce John. C'est qui d'abord ? Je ne l'ai jamais rencontré, ni même vu. » Comme à chaque fois qu'elle était bouleversée ou soumise à diverses émotions, elle s'était mise à parler très vite et à agiter les mains dans tous les sens. Sa mère pris place à ses côtés et se mis à tracer des petits cercles dans son dos, comme pour l'aider à se détendre un peu. «  C'était le seul moyen ma chérie, unir nos deux maisons par un mariage était la dernière solution pour sauver la fortune et l'honneur familial. » C'était donc cela, elle était réduite à être le dernier recours. Elle aimait sa famille, elle aimait ses parents plus que tout au monde et elle savait qu'en tant que fille unique elle se devait de faire ce qui était le mieux pour sauver ce qui restait de leur ancien prestige. Mais elle avait sa fierté et elle ne pouvait s'empêcher de se sentir bafouée par les cachotteries de ses propres parents, elle avait l'impression d'être un prix de choix que l'on avait offert à quelqu'un qui n'était qu'un inconnu à ses yeux. Elle voulait se marier, même si ce n'était pas sa préoccupation première dans l'immédiat, elle voulait former un tout avec quelqu'un, elle voulait un mari avec qui elle pourrait avoir le même genre de relation que sa mère avec son père. Mais elle voulait un mari que elle aurait choisi, un mari qu'elle aurait aimé de tout son coeur et à qui elle aurait voulut donner des enfants. Elle ne doutait pas de ce John et elle ne pouvait pas se permettre de le juger alors qu'elle ne l'avait jamais vu, mais elle ne voulait pas l'épouser. Du moins pas pour l'instant. A l'heure actuelle il n'était rien pour elle, juste un prénom. Elle releva le menton et observa ses parents chacun leur tour. « Je crois que j'ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça. » Sans plus attendre, elle se leva d'un bond et quitta le salon. Elle ne voulait pas leur faire de la peine, mais c'était de sa vie dont il s'agissait, de son futur imminent, il y avait trop en jeu. Elle pensait avoir un peu de temps pour réfléchir, mais les choses se retrouvèrent précipitée et en à peine quelques semaines elle se vit contrainte d'enfiler sa robe de mariée. Une somptueuse robe, certes, mais qui lui donnait envie de pleurer à chaque seconde. Elle ne voulait pas épouser John, toutes les cellules de son corps s'y refusaient ; elle ne voulait pas non faire de la peine à ses parents, mais c'est bien ce qu'elle fit lorsqu'elle s'enfui à toutes jambes le jour du mariage, laissant John en plan devant l'autel. Elle se sentait horrible, elle avait l'impression d'être la personne la plus horrible du monde, mais son coeur avait parlé pour elle. Et il avait parlé fort, blessant ainsi les personnes qu'elle aimait et respectait le plus au monde.