/once upon a dream (wb)

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wilhelmina, blythes

~ too late, my time has come, sends shivers down my spine.
body's aching all the time, goodbye everybody-i've got to go.
gotta leave you all behind and face the truth, mama oooh.~
{© themadones ♢ queen, bohemian rhapsody}

⊹ STANDING IN THE DOORWAY

NOM : blythes, le nom d'un père qu'elle aimait plus que tout. wilma porte avec fierté ce patronyme chargé de souvenirs, d'histoires et d'une éducation bien particulière. ~ PRÉNOMS : wilhelmina, en hommage à sa grand-mère paternelle, tout comme son nom de famille, elle porte ce prénom peu conventionnel fièrement. néanmoins, peu sont les personnes à l'appeler ainsi. bien trop long, souvent imprononçable, utiliser pour les remontrances. on se complait donc à la surnommer wilma voir will, seul son père échappe à la règle. son second prénom est marie, c'est le nom d'une sainte qu'elle porte. tradition familiale. ~ AGE : vingt-trois ans, quelques mois seulement la sépare de la naissance d'eddie. ~ STATUT CIVIL : le cœur qui penche, il est rare de voir la jeune femme éprise d'un homme. d'une part car elle a toujours été surveillé, encadré, enclavé par sa famille et le poids d'une réputation sans tâche qui pesait sur ses frêles épaules. d'une autre car will en plus d'être difficile, est extrêmement méfiante vis-à-vis de l'amour. ~ AISANCE FINANCIÈRE : modeste, wilma s'en sort plutôt bien et quand bien même les fins de mois seraient difficiles, elle n'appelait pas à l'aide. il faut dire qu'elle tient à cette indépendance pour laquelle elle se bat. ~ PROFESSION/ÉTUDES : danseuse, un rêve de petite fille qu'elle a aujourd'hui la chance de pratiquer malgré les difficultés auxquelles elle doit faire face. quand elle ne s'entraîne pas, wilma travaille à la librairie hawks. ~ TRAITS DE CARACTÈRE : passionnée, insouciante, irréfléchie, méfiante, susceptible, taquine, sensuelle, fidèle, superficielle, mystérieuse, confiante, imprudente, possessive, mutine, joueuse, câline, forte. ~ GROUPE : high hopes ~ AVATAR : la jolie willa holland.

⊹ TRYING TO GET TO HEAVEN

~ la religion a bercé son enfance, son adolescence, elle a rythmé sa vie. en effet la famille blythes est extrêmement religieuse, chacun y est baptisé, chacun va à la messe du dimanche et tous sont réunis pour les fêtes. ce mode de vie n’a jamais posé de problème à wilma, petite elle chantait dans la chorale de l’église, plus grande elle aidait à la kermesse annuelle et encore aujourd’hui il lui arrive d’aller se confesser. et quand bien même wilma ne croirait pas en dieu, c’est un peu la réputation de sa famille qui est en jeu, aussi elle a toujours tenté apparaître comme une fille distingué.
~ depuis son plus jeune âge, wilma est passionnée par la danse, et tout particulièrement la danse classique. enfant elle se voyait devenir une étoile, et aujourd’hui c’est ce même rêve de petite fille qu’elle poursuit. l’année dernière elle a quitté sa ville natale pour partir étudié un an à l’opéra de londres, c’est la maladie de son père qui l’a poussé à revenir. aussi elle étudie plus ou moins chez elle, elle a aménagé le premier étage de sa maison en une grande salle de danse où elle s’entraine souvent. le reste de son temps elle le passe à la librairie où elle travaille, histoire de combler les fins de mois.
~ ici, wilma est connue comme la jolie fille blythes. bien trop fragile en apparence, des attitudes digne d'une princesse, elle est du genre à observer, toujours là pour aider son prochain que ce soit aussi bien à l’église qu’à l’hôpital. et puis il y a wilma la tornade, la pétillante jeune femme qui passe son temps à lancer des piques, user et abuser du cynismes et empiler les sarcasmes. elle passe son temps à surnommer les habitants de la ville, écouter ce qui ne la concerne pas, mais will n’est pas non plus une commère. elle a juste un faible pour les histoires des autres, les révélations sur l'oreiller, les secrets inavoués. tu ne jugeras point, un principe que la cadette blythes semble avoir occulté. wilma est complexe, une véritable contradiction sur pattes.
~ son père était son tout, son repère, son modèle. on dit que les enfants n’ont pas de parents préférés et inversement, wilma vous dira le contraire. et tout le monde semblait l’avoir remarqué, elle était différente en présence de son père. totalement épanouie, une confiance aveugle, durant sa maladie elle a toujours été à cotés. lorsque les médecins ont découvert sa maladie, il lui a fait promettre de ne pas pleurer, une promesse qu’elle a tenu jusqu’à sa mort. chaque jour elle venait prier à son chevet, dans sa chambre elle s’entrainait pour qu’il puisse tout de même la voir danser. elle ne l’a pas quitté les derniers jours malgré l’opposition de sa mère, elle est resté à ses cotés jusqu’à ce qu'il rende son dernier souffle.
~ wilma est une artiste, wilma dessine, wilma écrit, wilma chante, wilma danse. c’est une véritable touche à tout, une pensée vorace, un électron libre. quand ces camarades jouaient dans la cour de l’école, wilma, elle, donnait vie à son imagination, écrivait des pièces de théâtre, se déguisait. encore aujourd’hui elle semble parfois décalé, tout droit sortie d’une film hollywoodien, comme si les mots qu’elle prononçait venait d’un dialogue de cinéma. wilma rêve d’une grandeur disparue, des idées fortes, une envie de liberté, elle veut un amour impossible, une romance digne de celle de bonnie et clyde, sid vicious et nancy spungen. plus toujours plus, voilà son credo.

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Spoiler:

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Elle le regarda, dénoua le mouchoir et constata que la mâchoire s'était, comme par miracle, réparée. Au chevet de son père, sa voix résonne dans cette pièce bien trop silencieuse à son goût. Les pas des infirmières dans le couloir, le bruit horripilant d’un chariot qui roule, la respiration saccadée de son père. Des sons auxquels elle semble s’être accommodée aujourd’hui, si autrefois elle ne supportait pas l’atmosphère e cette chambre bien trop blanche, à présent il ne se passe pas une journée sans qu’elle n’y vienne. Depuis que les médecins avaient diagnostiqués son père, depuis qu’ils avaient lancés ce maudit décompte, elle ne pouvait s’empêcher de passer, la pensée de le voir quitter ce monde sans être à ses cotés l’effrayait plus que tout. Elle avait besoin de l’accompagner jusqu’à son dernier souffle. Casse-noisette. Tu te rappelles du ballet ? C’était mon cadeau d’anniversaire, tu avais réservé la plus belle loge. Maman t’avait traité de fou, elle disait que mettre autant d’argent pour un spectacle devant lequel tu t’endormirais était insensé. Elle esquisse un faible sourire. Et elle avait raison, vers la fin du premier acte tu ronflais déjà. Wilma prend ta main bien trop froide entre les siennes, la gorge noué, les paupières closent, tant bien que mal elle tente de ne pas craquer. Pour lui. Pour la promesse qu’elle lui a faite. Merci. C’était le plus beau jour de ma vie papa. Ce soir-là tu m’as dit que je deviendrais une étoile moi aussi. Et puis elle vacille, son cœur implose, ses membres se raidissent, sa voix se brise, son souffle se coupe. Les mains de Leith sur ses épaules ne lui procurent aucun réconfort et les cris de sa mère lui paraisse si lointain, plus rien n’a d’importance si ce n’est sa main encore dans la sienne. Il n’est plus là désormais. Il ne reviendra pas.

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Assis sur le porche du cottage qu’il occupait, regard vide et crayon en main, il grattait le papier sans trop réfléchir. La panne, l’angoisse de la page blanche. Il l’avait tellement redouté qu’elle avait réussit à s'immiscer dans son quotidien d’écrivain. Trois mois qu’il n’avait pas avancé dans son roman, il n’avait cessé de se trouver des excuses, n’assumant pas son incapacité à pondre des pages. Son éditeur semblait inquiet, alors sans le consulter, il avait réservé ce cottage pour trois mois. Trois mois qui, selon lui, pourraient compensés les trois précédents. Mais rien n’y faisait, l’air d’Hawkshead ne l’inspirait pas plus que celui de Londres. Je peux ? Et comme une fleur, elle débarque. Sans vraiment attendre sa réponse, Wilma attrapa les feuilles qu’il tenait entre ses mains. Elle était venue voir Leith et se retrouvait avec l’essai d’un jeune écrivain londonien entre les doigts. J’aime bien. Mais elle est mélodramatique sur les bords ton Emma, genre si elle l’aime pourquoi elle part ? Et sans un au revoir, je veux dire, elle sait très bien qu’il va lui courir après. Elle ne peut pas l’aimer alors elle préfère le fuir rétorque t’il derechef en lui reprenant les pages des mains, légèrement déstabilisé par l’impudence de la jeune femme. Elle veut juste le faire courir en fait. Elle est réaliste et amoureuse. Autrement dit c’est une pute. Ses lèvres s’étirent en un sourire amusé que Wilma s’empresse de lui rendre. Et qu’est ce que t’y connais toi à l’amour ? Bien plus qu’un écrivain dont le premier roman empeste la niaiserie. Dixit la fille un peu trop hautaine d’un village paumé ? Prise dans ses propres filets, elle se prend violemment le sarcasme de l’écrivain inconnu en plein visage. Très bien. Si tu veux tout savoir, l’amour c’est inattendu, imprévisible et pas réaliste comme pour ton Emma. D’un bond il se lève, Wilma n’a pas le temps d’enchainer avec une réplique cinglante qu’il vient poser ses lèvres contre les siennes. Un peu comme ça ? Ebahie, elle le voyait la rabaisser, se lever et quitter le porche de son cottage voir même lui demander de partir, mais l’embrasser, elle ne l’avait réellement pas vu venir. Lascivement elle décolle ses lèvres des siennes, et un sourire collé à ces dernières elle garde toutefois une certaine proximité. Durant un bref moment elle profite de la chaleur de son souffle contre ses lèvres. On aurait dit la scène niaise d’un film pour adolescente pré-pubère. Ou une scène tiré de l’adaptation de mon futur roman. On devrait peut-être la rejouer alors. Elle sent ses mains glisser le long de sa taille tandis que les siennes viennent encadrer son visage et alors qu’il s’apprête à capturer ses lèvres à nouveau, elle murmure : Wilma. Niels.

Je n’aimais pas Niels. C’était bien plus fort, parce que dans le fond l’amour ce n’est qu’un concept. Un mot sur un sentiment indescriptible. Et lui il était bien plus, il était tout et rien à la fois. Con, arrogant, imprévisible, cynique, intransigeant, irréfléchi, doué, passionné, agressif et terriblement attirant. Son regard sur moi me faisait frissonner bien plus que s’il ne m’avait touché. Deux aimants qui s’attirent, bien trop similaire pour s’entendre, le reflet de l’autre, son cauchemar et sa tentation à la fois. Trois mois. Des promenades jusqu’à pas d’heure le long des rues désertes d’Hawkshead, des bains de minuit, des cris, des mots tranchants, des nuits passés à contempler le ciel dans l’espoir qu’il trouve l’inspiration pour son roman, des journées à s’embrasser sur le porche de son cottage, des pages déchirés, des insultes qui fusent et mon bassin contre le sien. C’était bien plus qu’un amour de passage. J’étais sa muse, sa Bonnie, son Héra et sa Nancy à la fois. Je pouvais le détester, le frapper et quitter son cottage en courant. Il pourrait me haïr, me cracher son venin à la figure et me repousser sauvagement. Il me rattrapait sans un mot et je venais me coller à lui sans rien dire. Je ne l’aimais pas, j’étais totalement dépendante de son amour, j’étais sienne.